Territoires

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Le terme « territoires », intitulé général de l’axe, est entendu dans son acception spatiale, c’est-à-dire un espace géographique socialisé et approprié par ses habitants. Ainsi, le territoire se définit par ses acteurs, par la société humaine qui l’habite, en façonne les paysages, en utilise les ressources, en gère les risques, utilise, transforme, se représente son environnement. Les chercheurs de l’axe travaillent donc sur les interactions entre les acteurs, les sociétés et les territoires. L’hypothèse fondamentale est de considérer l’acteur (ou les acteurs) comme pivot(s) de la société, de questionner sa (leur) capacité d’agir, ses (leurs) relations, l’organisation des rapports de forces entre groupes (groupes sociaux ou familiaux, institutions, etc.) et entre individus afin de sortir d’une image statique des sociétés, aussi bien en synchronie qu’en diachronie. Pour cela, en cohérence avec la thématique globale de l’Unité de Recherche, l’axe « Territoires » se décline en « Acteurs, sociétés, territoires », association de termes qui aspire à définir l’axe, en même temps qu’elle place la recherche qui y est faite au cœur des changements de paradigme dans les sciences humaines et sociales.

Le territoire et les relations de ses acteurs avec la ou les société(s) environnante(s) sont appréhendés à différentes échelles sur lesquelles les analyses se porteront et joueront. Si le territoire « Pyrénées-Méditerranée » est un terrain d’observation privilégié, il ne peut se comprendre qu’en le replaçant dans un emboitement d’espaces, que l’on peut articuler en trois cercles. Le premier est le terrain géographique de proximité associant le Languedoc historique et la Catalogne. Il est le lieu privilégié de la documentation, des archives, des terrains concrets de la plupart des chercheurs de l’axe et est marqué par la diversité des situations, la complexité des compositions spatiales, les contrastes entre ouvertures et cloisonnements opposant des micro-territoires ruraux ou urbains aux vastes circulations des routes commerciales et des transferts de modèles de la Méditerranée. Les analyses trouvent leur sens à l’échelle d’entités plus vastes telles que les mondes ibériques, la France et l’Italie : il s’agit des territoires construits, par exemple, dans le cadre de l’ancienne Couronne d’Aragon ou des anciens pays de droit écrit. Enfin, ces travaux s’insèrent dans une analyse à plus vaste échelle, celle de la Méditerranée occidentale et son interaction avec le monde européen d’une part, avec les « sud » d’autre part. Cette approche peut être déclinée sur de nombreux plans, sociaux, économiques, politiques, culturels…, à partir des thématiques et des méthodologies propres aux sciences humaines et sociales représentées dans l’axe mais surtout à leurs croisements que l’axe doit assurer. En effet, l’axe est à la fois le lieu de la recherche disciplinaire et des échanges pluridisciplinaires qu’il a vocation à favoriser.

Mots clefs :
acteurs ; sociétés ; territoires ; paysages ; ressources ; villes ; campagnes ; marché ; habitat ; production ; échanges ; mobilités ; frontière ; aménagement ; Méditerranée ; péninsule Ibérique
Histoire ; histoire de l’art ; sociologie ; anthropologie ; économie ; gestion ; géographie ; aménagement ; sciences du langage.
                         
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Mise à jour le 10 juillet 2017