Langages

A+ A- Aa
Partager cette page :

LANGAGES ET IDENTITÉS

(Études catalanes, hispaniques, sciences du langage, langues et littératures, sociologie, anthropologie)

Responsable : Pr, Mireille Bilger

Responsables adjoints : Pr Martine Berthelot Puig-Moreno & Pr Victorien Lavou

L’axe langages et identités regroupe des enseignant-e-s-chercheur-e-s, chercheur-es et doctorant-e-s relevant de différents champs disciplinaires qui s’intéressent à trois grandes orientations de recherche. L’une porte son attention aux apprentissages et pratiques langagières, la seconde, aux logiques d’appartenances et d’identifications en tant que produits de l’histoire sociale et la troisième articule langages et identités.

Apprentissages et pratiques langagières

Sont ici étudiés à la fois les apprentissages non-formalisés (dits ‘acquisition’) formateurs de sujets bi- ou plurilingues et l’analyse de discours visant à en mettre en évidence les implicites et les présupposés. Entre ces deux pôles se profilent l’analyse – quantitative et qualitative – de corpus de langue(s), tant au plan morphosyntaxique que lexico-sémantique ; l’analyse sociolinguistique qui relie les productions langagières aux contextes ; les analyses traductologiques, comme point de rencontre interlinguistique et interculturel ; les analyses iconographiques, comme mode à la fois concret et symbolique de représentation.

Une attention particulière est portée aux productions orales, aux formes de l’oralité et plus largement de l’oralisation, que ce soit à travers les corpus de langue parlée, les expressions poétiques et théâtrales, ou bien encore les traditions orales.

Logiques d’appartenances et d’identifications sociales

Un autre ensemble de recherches aborde les questions d’appartenances et d’identifications sociales ainsi que les représentations qui les sous-tendent. Ces travaux s’intéressent à la façon dont les parcours biographiques sont ancrés dans des contextes à la fois sociaux et territoriaux. Les recherches se rejoignent par la volonté d’appréhender les dimensions familiales, scolaires, professionnelles et/ou résidentielles des parcours individuels énoncées dans des discours. Elles portent leur attention sur les rapports aux territoires et aux environnements, et les modalités d’appropriation de l’espace, différenciées selon l’histoire sociale des individus ou des groupes étudiés. Certaines de ces recherches, plus spécifiquement ancrées autour de l’espace transfrontalier catalan, interrogent les franchissements de frontières, qu’ils soient matériels, culturels, symboliques ou sociaux ; d’autres abordent les modes d’habiter et de cohabiter socialement construits, les représentations qui leur sont associées et les socialisations dont ces manières de s’approprier les espaces, sont le produit. Plus largement, sont questionnés la diversité des logiques d’appropriation de l’espace et d’entrée en relation avec autrui, les rapports de domination qui les traversent et les façons dont ces expériences sont vécues et formalisées par les individus dans des récits de soi, en tant qu’expériences porteuses de sens.

Langages et identités

Les activités de recherche réalisées portent sur les rapports complexes des langues et cultures aux identités, via des systèmes de représentations qui s’incarnent dans différentes sortes de langages. Que les identités soient ethniques ou politiques, ou qu’elles soient passées au filtre de la rationalité ou de l’émotionnel, qu’elles se trouvent assignées et subies, ou bien au contraire revendiquées et étayées par des stratégies, ces dernières sont portées par des dynamiques. Au contact les unes des autres, elles débouchent le plus souvent sur des hybridités, des métissages, regardés comme problématiques ou féconds

Les terrains de recherche de l’axe sont donc variés et vont du local au global. Les études catalanes, entre langue, culture et identité, constituent un point d’ancrage local original et fort. Il en est de même avec les travaux des sociologues qui privilégient la dimension qualitative et compréhensive dans laquelle le recueil des discours par entretiens et récits de vie tient une place prépondérante. À l’opposé, les études hispaniques s’ouvrent d’une péninsule ibérique à la diversité souvent conflictuelle, vers les Amériques, et singulièrement la Caraïbe, riche laboratoire de créolisation du « Tout-monde », (cf. les travaux du GRENAL). La présence de non francophones européens, entre autres britanniques, en terre nord-catalane permet de réfléchir sur ce que l’on peut appeler les « migrants culturels » et sur les aspects concernant l’acquisition d’une langue, selon « le statut » des locuteurs et les différents inputs. Il en est de même sur les langues de la migration espagnole en France et dans l’Europe francophone (cf. le projet LAMIE)

L’axe « Langages et identités » en s’interrogeant, entre autres, sur les données (recueil, édition et exploitation) se propose, dans le cadre du projet interdisciplinaire et inter-axes « Environnement(s) et Perception(s) », de développer une réflexion quant aux incidences de l’environnement sur la perception et la représentation des données, et inversement de calculer les incidences des données sur la perception de l’environnement. Plus spécifiquement, le collectif de l’axe « Langages et identités », parce qu’il travaille sur plusieurs aires linguistiques et culturelles qui sont autant d’environnements, s’inscrit dans une optique comparatiste, d’étude des transferts culturels, des métissages et hybridations. Il envisage ces données tant du point de vue des rapports à l’environnement culturel et social proprement dit que du point de vue des rapports de force auquel il se trouve soumis.

La cohérence de l’équipe se joue dans la mise en dialogue des différentes perspectives épistémologiques et la mise en regard des territoires, ce qui n’interdit pas aux champs disciplinaires qui s’y trouvent réunis de pouvoir avancer dans leurs domaines spécifiques.

L’axe, co-animé par le conseil formé par ses co-responsables, fonctionne en structure ouverte. Les membres de l’axe ont tout loisir de prendre part aux sessions relevant de ces différentes orientations, en fonction de leurs propres lignes de recherche ou de leur intérêt à explorer d’autres voies, le plus souvent contiguës.

Pour mener à bien ces divers chantiers, l’équipe favorise l’organisation à la fois d’ateliers et de séminaires (ouverts à tous les membres et aux doctorants, voire aux étudiants de master 2) ainsi que la tenue de colloque ou de journées scientifiques. Les activités reposent sur les propositions émanant des différents membres, articulées et coordonnées. L’information est régulièrement diffusée par mailing interne, ainsi que par la responsable administrative du CRESEM et le service de la communication de l’UPVD sur les sites correspondants. Les doctorants rattachés à leurs directeurs membres de l’axe, sont eux aussi force de proposition et conviés à parité à prendre part aux différentes activités. Au moins une réunion de l’ensemble des membres de l’axe est organisée par semestre, après convocation formalisée par mailing.

Mots clés : langages et pratiques langagières ; identités ou identifications sociales, apprentissages, appartenances sociales, représentations, récits.

Disciplines représentées : sciences du langage ; langues et littératures ; sociologie, anthropologie ; études catalanes ; études hispaniques ; sociolinguistique ; didactique des langues et des cultures.









 
Partager cette page :

Mise à jour le 11 mars 2022